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miércoles, 23 de julio de 2025

Soutenir le peuple palestinien à St. Pauli: le chemin de croix de Jackson Irvine

Pris dans une polémique suite à la publication d’une photo où il pose avec un maillot pro-palestinien, Jackson Irvine a pris la parole. Accusé d’antisémitisme, le capitaine de St. Pauli – dont une part importante de la fanbase défend aveuglément Israël – illustre comment la moindre expression de solidarité envers la Palestine y est traquée.



Yann Dey-Helle
Dialectik Football

Depuis Flachau en Autriche, où le FC St. Pauli est en stage de pré-saison, Jackson Irvine a enfin pu répondre aux accusations gratuites d’antisémitisme dont il est la cible par des supporters du club dont il porte le maillot depuis 2021. Il est apparu affecté, mais soulagé de pouvoir s’exprimer face à la mécanique habituelle qui cherche à discréditer les voix qui dénoncent le génocide en cours depuis octobre 2023 à Gaza. A St. Pauli, qui a longtemps surfé sur l’image d’un club rebelle et antifasciste, il ne fait pas bon défendre la libération de la Palestine.

Plusieurs fanclubs internationaux ont depuis tourné le dos au club et se sont dissouts. Au sein d’une communauté, à l’image des ultras USP, gangrénée par la mentalité “antideutsch”, l’accusation d’antisémitisme commence à la moindre critique du colonialisme israélien en Palestine. Capitaine apprécié de St. Pauli, Jackson Irvine n’y a pas échappé non plus. “J’ai trouvé profondément insultant et blessant qu’on me stigmatise ainsi. Je n’ai jamais rien fait dans ma vie, ni dans ce club, qui soit discriminatoire ou haineux envers quiconque. J’ai toujours placé l’humanité avant tout.”

“Une modeste façon d’attirer l’attention”

Il aura suffi d’un cliché, publié en “story” sur les réseaux sociaux, avec un maillot griffé “FC Palestine”, pour le voir passer d’icône à paria aux yeux de la frange la plus radicalisée des fans de St. Pauli. Sur ce fameux maillot, la Palestine est représentée avec les frontières d’avant 1948. Et voilà Irvine accusé de cautionner la négation de l’existence de l’État hébreu. Illustration d’un climat qui reste étouffant autour de St. Pauli, malgré l’évidence du génocide des Palestiniens. Le bilan atteint 60 000 morts, la quasi totalité des hôpitaux détruits ou endommagés et un blocus sur l’aide humanitaire qui mène à la famine.

“Mon intention était d’exprimer ma solidarité avec la population palestinienne, en particulier à Gaza, qui subit des atrocités indescriptibles. Ce n’était qu’une façon modeste d’attirer l’attention”, s’est défendu l’international australien. Le blog MillernTon lui reproche de ne pas s’être dissocié clairement de toute remise en cause du droit d’Israël à exister et préfère commenter ce qu’il n’a pas dit. “Il aurait pu exprimer des regrets si ce geste avait blessé quelqu’un, mais il ne l’a pas fait”, lit-on dans l’article qui se veut nuancé, qualifiant pudiquement ce qui se passe à Gaza de “difficile à supporter”.

Au vu des difficultés à critiquer Israël à St. Pauli, il était prévisible que la prise de position symbolique d’Irvine provoquerait des réactions. Comme le rappelle le média italien Pallonate in Faccia, les premières initiatives publiques de Jackson Irvine sur la situation en Palestine remontent pourtant à novembre 2023. Il avait alors été l’un des initiateurs d’une cagnotte des joueurs de la sélection australienne destinée à l’ONG Oxfam pour soutenir l’aide humanitaire destinée à la population gazaouie.

“La mort de civils est une tragédie dans tout conflit, et c’est cela qui doit primer dans le débat”, avait-il déjà expliqué à ESPN. Jackson Irvine avait aussi exprimé sa solidarité envers les footballeurs palestiniens, la veille de les affronter avec l’Australie dans un match de qualification pour la Coupe du Monde. “Par la suite, le capitaine de St. Pauli a continué à se positionner publiquement en faveur de la Palestine sur ses réseaux sociaux (la dernière fois en décembre), tout comme deux autres joueurs du club hambourgeois, Dapo Afolayan et Elias Saad”, précise encore Pallonate in Faccia.

“Show Israël the Red Card!”

De la défense des droits des LGBTQ+ au soutien à Black Lives Matter, en passant par son rejet affirmé des populismes de droite, Irvine est un footballeur atypique. Mais à croire que, pour rester une idole à St. Pauli, il faille s’interdire de critiquer Israël. Dans ce décor particulier, le joueur peut compter sur les rares voix critiques qui s’y font entendre, autour du compte Instagram “fcsp.4.falastin”. Des banderoles sont aussi apparues en tribune latérale en écho à la campagne “Show Israël the Red Card”, demandant aux instances d’exclure les clubs israéliens des compétitions continentales, sur le modèle du sort réservé aux clubs russes.

Jackson Irvine ne va même pas jusque là. Lors de sa prise de parole, il s’est déclaré “content que la tempête soit en partie passée”. Mais pour MillernTon qui se fait le relais des supporters, “tant qu’il ne prendra pas explicitement ses distances avec ce qui lui vaut les accusations d’antisémitisme, cette affaire ne sera pas close, ni pour lui, ni pour le FC St. Pauli.” Leur histoire commune va-t-elle pouvoir continuer à s’écrire dans ces conditions?

sábado, 17 de febrero de 2024

Rebeldes del Fútbol: Didier Drogba

Capítulo de la serie "Rebeldes del Fútbol", de Eric Cantona



En este episodio se muestra el crucial papel que jugó el futbolista marfileño Didier Drogba en la superación de la guerra civil en su país

lunes, 7 de agosto de 2023

Les tribunes de l’Olympiakos Vólos se souviennent de Petros Malavetas, avant-centre et résistant communiste

Le 5 août est une date importante du côté de Vólos, ville portuaire de Thessalie au centre de la Grèce. On s’y souvient de Petros Malavetas, qui a porté le maillot de l’Olympiakos Vólos avant que les événements ne l’amènent à prendre les armes contre le fascisme.


 Yann Dey-Helle

A la fin de la 2nde Guerre mondiale, à peine l’occupant nazi chassé de Grèce, les résistants communistes vont trouver face à eux les forces britanniques bien décidées à garantir le retour du pouvoir monarchiste. La Grèce est alors un pion sur l’échiquier de la Guerre Froide naissante. A Athènes, en décembre 1944, des affrontements armés vont opposer les communistes aux troupes anglaises, épaulées par la police et l’extrême-droite grecque.

Avec le traité de Várkiza, les résistants sont sommés de rendre leurs armes. S’en suit une période de vives persécutions anti-communistes, à base d’emprisonnements, de torture et d’assassinats. En réaction, de nombreux résistants antifascistes vont poursuivre  le chemin de la guérilla au sein de l’Armée Démocratique qui sera officiellement vaincue en octobre 1949. Quelques mois plus tôt, le 5 août 1949, Petros Malavetas, avant-centre de l’Olympiakos Vólos, était exécuté. Il avait 31 ans.

Famille de footballeurs et de résistants

Poissonnier de profession, Petros Malavetas était un attaquant robuste et difficile à contenir pour les défenses adverse. Pendant l’occupation, il a été un résistant, puis est devenu un combattant de l’Armée Démocratique. Son frère Nikos, également joueur de l’équipe première avant-guerre et résistant, avait été capturé par l’occupant nazi et pendu sur la place publique en 1943. Dans le giron de l’Union des Athlètes Grecs, de nombreux sportifs se sont engagés du côté de la résistance communiste contre l’occupation nazie-fasciste.

Plusieurs ont payé cet engagement au prix de leur vie, à l’image de Spyros Kontoulis, défenseur de l’AEK exécuté par les nazis en juin 1944 ou de Nikos Godas, attaquant d’Olympiakos Le Pirée exécuté en novembre 1948 à la prison de Corfou, avec le maillot de son équipe sur le dos. Petros Malavetas a lui été capturé par les paramilitaires monarchistes, le 3 juillet 1949. Condamné à mort par une cour martiale, il a été emmené à la prison d’Alexandras où il a été exécuté un mois plus tard avec trente autres militants communistes, laissant une femme, Calypso, et un enfant de deux ans et demi.

Côté tribunes, les “Malavetas Ultras” ont pris ce nom en hommage. Certains 5 août, sur la tombe des exécutés, dans le vieux cimetière de Nea Ionia, l’écharpe des ultras est posée, le temps d’une photo. Une manière de veiller sur la mémoire de ces combattants, et de se dresser contre “l’oubli historique”.

https://dialectik-football.info/

viernes, 19 de octubre de 2012

Manu Chao : « Ce n'est pas facile d'être Diego Maradona »


Sofoot.com

Manu Chao aime voyager. Mais jamais sans ballon. Le temps d’une escale dans la ville de Charleville-Mézières, le plus espagnol des chanteurs français, très rare dans les médias, épingle le football sous toutes ses coutures.



Le souvenir d’un grand match ?
L’Uruguay contre le Ghana, lors de la dernière Coupe du monde (Ndlr : quart de finale 2010). Énorme match ! Le football, dans sa plus belle expression.

Tu aimes le foot sud-américain ?
Je ne suis ni nationaliste, ni régionaliste, ni « continentaliste ». Tu ne peux pas comparer l’équipe d’Argentine et celle du Brésil. Ce sont des jeux complètement différents. Tu ne peux pas dire qu’il y a une école sud-américaine. Il y a peut-être une école argentine, il y a peut-être une école brésilienne, mais pas une école sud-américaine. Je ne pense pas, en tout cas.

L’empreinte de Diego Maradona, en Argentine, omniprésente ?
Elle l’est, oui. Et pas seulement en Argentine. Tu peux aller en Afrique, Diego, c’est une référence.

Une référence pour toi aussi ?
Oui, en foot, c’est une référence, sur le terrain, mais aussi en dehors ! C’est quand même l’un des seuls qui a osé critiquer le système. Peu se permettent de critiquer ceux qui leur donnent à manger. Il a toujours dit ce qu’il pensait. Et ça, c’est salutaire. Il y a des gens qui disent que Diego est un dieu. Il y en a d’autres qui disent que Diego est un diable. Diego, c’est Diego. Et en tant que personne, c’est un mec pour qui j’ai beaucoup d’admiration.

Personnellement, tu le trouves comment ?
C’est un mec que j’aime bien, qui vit au présent, qui est à 100%, peu importe la personne avec laquelle il parle : que ce soit avec moi, toi, le directeur du stade ou le balayeur des loges, il est à 100%, là, avec toi. Il n'est ni dans le passé, ni dans le futur. Il est à 100% dans l’instant présent. C’est ça qui le fait beau !

« Ce que j’aime, c’est jouer entre quatre arbres, les blousons à terre pour faire des cages »

Une rencontre incroyable ?
Ce n’est pas parce que les gens sont connus que c’est incroyable de les rencontrer. Mais c’est une expérience. Moi, tout ce que je sais, pour l’avoir vu vivre un peu, c’est que ce n’est pas facile d’être Diego. C’est facile de le critiquer. C’est facile de l’encenser. Mais ce n’est pas forcément facile d’être Diego au jour le jour.

Tu es passé au Brésil. La Coupe du monde est bel et bien en marche ?
Ça construit plein de routes, l’argent disparaît, comme d’habitude. Apparemment, ils sont en train de refaire les stades. Je pense qu'on fera le bilan après, pour voir ce que cela aura réellement apporté. S’il y a de vraies infrastructures pour tout le monde, c’est bien. Si cela n’a apporté que la vie chère…

Tout ce qu’il y a autour du foot semble t’agacer…
Ça déclenche beaucoup de trucs : au niveau de l’argent, c’est complètement surréaliste, au niveau du nationalisme, c’est surréaliste. Moi, pendant la Coupe du monde, la Coupe d’Europe, je ne suis pas pour un pays, je suis pour l’équipe qui fait le plus beau football. Ce côté drapeau, je n’ai jamais aimé ça. Même au niveau des clubs : les mecs qui se mettent sur la gueule pour des clubs dans lesquels il n’y a pas un seul joueur qui en est originaire, je ne comprends pas très bien.

Le transit des masses d’argent te dépasse ?
Ça ne me dépasse pas, et il n’y a pas que dans le foot : c’est dans le pétrole, dans l’industrie, c’est dans la musique aussi, à d’autres niveaux. Le nationalisme, c’est aussi un truc qui ne me plaît pas, je trouve que cela ne va pas dans le sens des choses du futur.

Pour toi, le nationalisme est un truc passéiste ?
Voire rance. Ce que j’aime, c’est le beau football, à petit niveau comme à haut niveau, parce qu’il y a des artistes du football. On peut dire que certains mecs jouent artistiquement, quand les entraîneurs leur permettent…

Concrètement, qu’aimes-tu dans le football ?
Ce que j’aime, c’est jouer, trois fois par semaine, au quartier, en Catalogne, entre quatre arbres, les blousons à terre pour faire des cages. Les musiciens de rue viennent. On fait jouer les mômes du quartier, quelques anciens viennent aussi.

« Le foot, en parler c’est bien, le jouer c’est mieux »

Tu mets la pratique très en avant ?
Le foot, en parler c’est bien, le jouer c’est mieux. Le grand plaisir, il est là. Parler foot au bistrot, c’est bien, je le fais aussi. Tu finis toujours par jouer à ce jeu-là, à un moment ou à un autre. C’est un facteur d’intégration, comme dirait l’autre. C’est un sujet de conversation récurrent dans n’importe quel bar du monde. Tu viens d’où ? Tu habites où ? Je viens de Barcelone, « Ah Messi ! », et ça y est, c’est parti !

Quel est ton poste de prédilection ?
Ça dépend, quand on joue au quartier, on tourne, à la bonne franquette, comme on dit. On n’a pas vraiment de postes attitrés. Mais j’ai toujours été un peu plus milieu de terrain. Comme j’ai toujours dit : jambes courtes, mais vue longue, de temps en temps, je fais une bonne passe.

Ferais-tu un parallèle entre football et musique ?
Ce sont deux moyens d’expression différents. Comme il y en a 1000 autres. Le seul parallèle, c’est dans le côté médiatique. Un musicien connu et un footballeur connu, ce sont des gens qui ont accès aux micros et aux médias. C’est le seul parallèle que je vois, sinon, tenir une guitare ou dribbler avec un ballon, techniquement, ce n’est pas pareil, bien que l’un comme l’autre nécessite un entraînement. Il y a des petits parallèles dans ce sens-là : si tu ne travailles pas ta guitare ou ton chant, si tu n’entretiens pas la bécane au jour le jour, que ce soit dans la musique ou dans le foot, tu n’es pas au niveau nécessaire. Si tu veux être au bon niveau, il y a un facteur travail, un facteur entraînement, qui est d’ailleurs beaucoup plus physique dans le foot que dans la musique.

Jouer au foot te permet de rester en forme sur scène ?
Ah oui, bien sûr ! Ça aide à ça, le côté physique, poumons et endurance, c’est bon, bien sûr.

Qu’aurais-tu à dire aux jeunes qui débutent ?
Faites-vous plaisir, jouer, ce plaisir-là est immense, le bonheur de partager un bon moment autour d’un ballon. Nous, c’est ce que l’on fait. Les guitares sont au bord du terrain et, quand on a fini avec le ballon, on les prend et on joue un moment. C’est un point de réunion, que ce soit un match de foot ou une guitare qui commence à jouer quelque part. C’est un lieu de réunion sociale. Cette fonction sociale est importante. Surtout quand c’est fait spontanément.

Le football, vecteur d’intégration ?
Bien sûr, ça peut l’être. C’est un sport international, un passeport. Si tu regardes les trois quarts des équipes de foot au monde, il est rare que les joueurs soient originaires de la ville pour laquelle ils jouent. Il y a donc à peu près dix joueurs sur onze qui se sont intégrés !

Tu vois ce sport comme un passeport ?
À haut comme à petit niveau : tu arrives dans un quartier, tu ne connais pas, il y a des mecs qui jouent, tu commences à jouer, c’est un bon passeport pour entrer dans un groupe.

Sa dimension sociale t’interpelle ?
Se connaître, apprendre à vivre ensemble et à partager des choses... Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où chacun reste enfermé chez soi face à son écran, à partager des trucs à moitié virtuels avec des potes qui sont à 10 000 kilomètres, ce que je ne critique pas, mais le vrai contact physique est important, aussi. Donc autour d’un ballon, à se vanner, à s’entraider, à se faire des passes, à se placer. Et puis il y a un côté éducatif : si les mômes veulent jouer, il faut qu’ils jouent, qu’ils apprennent, qu’ils se fassent avec les plus anciens, c’est important.

Jouer te rend heureux ?
C’est du bonheur. Je crois que le plus grand plaisir du foot, c’est de le jouer. Et puis, ce sport te permet de percevoir la personnalité de chacun, c’est un révélateur formidable.

Propos recueillis par Romain Lejeune

viernes, 27 de julio de 2012

Red Star, un autre club parisien est possible!

Un club mythique, plus que centenaire, qui évolue en Nationale (la troisième division), un stade historique qui porte le nom d’un héros de la résistance, des supporters qui chantent « étoile rouge »... Bienvenue au stade Bauer, à Saint-Ouen, l’antre du Red Star FC 93, ou la banlieue populaire du ballon rond tente de résister au Grand Paris du foot business!

par Nicolas Kssis
Regards.fr


Loin des ors de la L1 et d’un PSG qui enflamme le mercato à coup de pétrodollars en rêvant de venir taquiner le Real Madrid ou Manchester City en Champions League, la saison de Nationale s’est paisiblement conclue. Dans cette troisième division un peu bâtarde, pas vraiment pro, dont le profil des participants oscille entre cimetière des éléphants (Rouen, Metz qui vient d’y descendre) et le réseau des sous-préfectures (Quevilly, Fréjus-Saint Raphaël, etc), le Red Star, l’un des trois représentants franciliens à y figurer (avec Créteil et le Paris FC), occupe une honnête onzième place.

Une heureuse surprise pour son président Patrice Haddad. Ce monsieur venu de la pub gère ce club atypique en caressant l’espoir d’en refaire le second grand club parisien. « On a eu un début difficile mais on a très bien conclu notre parcours. Et l’objectif reste de monter en L2 à l’horizon 2015, prophétise-t-il. Et nous avons été plutôt bien soutenus par la Mairie pour les infrastructures, notamment le passage au synthétique. »

C’est un peu finalement ce qu’avait résumé la maire de Saint-Ouen, Jacqueline Rouillon, pour saluer le retour en Nationale du club : « Je sais que les Audoniens auront à coeur d’encourager cette équipe qui leur est chère. Au-delà de notre ville, le Red Star porte une image positive de nos territoires, de notre jeunesse, avec la promotion de valeurs fondatrices de notre identité : solidarité, respect, citoyenneté. » « C’est vrai que nous attachons une vraie importance à l’éducation, par exemple avec le projet le Red Star lab », prolonge Patrice Haddad, une initiative qui ambitionne de faciliter l’accès à la culture « grâce à des ateliers pédagogiques gratuits, organisés lors des vacances scolaires, mariant sport et culture, et encadrés par des artistes reconnus et des éducateurs du club. » Le club a également signé un étonnant partenariat avec Sciences po, les étudiants s’investissant dans des actions culturelles et artistiques, pendant que le Red Star accompagne l’association sportive de la noble institution parisienne.

Un club historique

De fait, ce club représente à lui seul un pan entier de l’histoire du foot hexagonal. Fondé en 1897, il aura brillé entre les deux guerres, offert un héros de la résistance (Rino Della Negra de la FTP-MOI du groupe Manoukian, fusillé le 21 février 1944 avec ses compagnons de l’Affiche rouge), plongé en seconde division en 1955 pour « malversation » avant de quitter définitivement l’élite en 1974. Mais même en deuxième division, les rares spectateurs et supporters (Partizans 93, Perry boys, etc.) pouvaient encore contempler le grand Safet Sušić y clôturer sa carrière parisienne en 1992, le temps d’une petite aventure en coupe de France, ou voir le 9 septembre 1994 le Red Star battre l’ OM, le tout entre fumigènes et bagarres. Des supporters plutôt nombreux au regard de l’envergure sportive du club, comme par exemple le journaliste Claude Askolovitch qui twittait fébrilement lors de la rencontre au Stade de France contre Marseille en janvier dernier.

« C’est bien plus tard, m’étant plongé dans l’histoire du Red Star, raconte ainsi Didier Braun – mémoire vivante du journal L’équipe – dans son son dernier livre L’armoire à maillot, que je découvris que ce club à l’étoile rouge, ainsi nommé par pure anglophilie par son fondateur Jules Rimet – qui n’avait rien d’un bolchevik – avait connu la célébrité avec un maillot à larges rayures marines et blanches, avant d’adopter le vert de l’Olympique, lorsque les deux grands rivaux du football parisien des années 1920 avaient uni leurs destinées. » Signalons néanmoins que Jules Rimet, pour l’époque une sorte de « catho de gauche » (l’inverse de Coubertin), était un ancien du Sillon, qu’il inventa la coupe du monde de football, et refusa de cautionner la politique, certes très anti-foot de Vichy. Ce fut en quittant la capitale et ses beaux quartiers au début du xxe siècle et en s’installant au coeur de la cité laborieuse de Saint-Ouen, à deux pas des puces, que le club va changer de destin et d’image. Pierre Laporte, son historien officieux, membre de l’Amicale des anciens joueurs, en détaille les étapes. « Le stade Bauer a été construit sur des anciens jardins ouvriers en 1909 quand le club est venu y jouer. On y accueillera même les premières rencontres de l’ancêtre de l’équipe de France avant la guerre de 1914. Longtemps, il s’appellera simplement Stade de Paris ou Municipal. Son actuel patronyme, il le doit au changement, à la libération, du nom de la rue où il est domicilié en hommage à un résistant fusillé, et surtout à l’habitude prise par Le Parisien de le nommer ainsi. Comment oublier qu’en 1964, le Red Star, premier en D2, reçoit le Stade de Reims. La rencontre se déroule devant 22 000 entrées payantes quand la veille le Racing de Paris matchait l’OM au Parc des Princes devant à peine 2 200 spectateurs. »

Du foot populaire

Ce riche passé constitue le principal facteur explicatif de la séduction qu’opère encore cette modeste équipe auprès de ses jeunes supporters. Ces derniers s’avèrent particulièrement attachés au très vétuste Stade Bauer. En effet, un projet dans le quartier des docks existe dans les cartons de la mairie. « C’est Bauer à domicile, point. C’est l’âme du club et de ses supporters, on n’est pas Créteil. » Charlie des Perry Boys, un des plus vieux groupes ultra du club, avec ses aires de vieux skin sorti d’un roman de John King, évoque l’enjeu comme les gars de Tottenham qui refusent de quitter White Hart Lane. Son groupe de ska et reggae, le bien nommé 8°6 Crew a mis sur sa dernière pochette une photo du lieu du crime. Au-delà de l’affectif, tous veulent souligner cette singularité qui ne soufre aucune concession à l’air du temps. Vincent Chutet-Mézence, président du collectif des Amis du Red Star, une association née en 2001 au moment du dépôt du bilan et de la plongée dans l’enfer de la division d’honneur, en parle avec émotion : « Moi, j’ai commencé à venir au Red Star avec mon grand-père. Quand je suis revenu, j’ai adoré Bauer, l’ambiance, ce côté stade à l’anglaise, au coeur de la ville. » Le collectif gère un petit local dans le stade où il agrège les vieux fidèles, les anciens joueurs qui continuent de venir par amitié, les responsables des diverses sections de jeunes et la génération des gradins en Fred Perry, samba et tee-shirt Sankt-Pauli. « Ce que j’apprécie, c’est le côté football populaire, à l’ancienne, se confie Mathieu, supporter du Red Star. Rien que le prix des places, 2,50 euros en tarif étudiant, c’est appréciable… C’est combien au Parc des Princes ? Ici, on peut boire sa bière pépère sans 10 000 caméras de surveillance, mater un match tranquillement avec un niveau footballistique pas dégueu. »

Certains anciens ultras du PSG, déroutés par les évolutions récentes, ont même osé le transfert. « Avant j’allais au Parc des Princes, raconte Julien, mais je n’y suis jamais retourné depuis l’instauration du plan Leproux. J’ai déménagé à Saint-Ouen et comme j’étais à côté du stade, je suis allé à pas mal de matchs en CFA. Dans les gradins, il y a de tout. Des personnes que je peux voir en manif, des skins, des vieux qui ont connu la D1, des gamins de Saint-Ouen qui reprennent les chants du Kop. Ce n’est pas une enceinte de 40 000 places avec 20 000 ultras, mais dans ce stade, tu sens que ta présence peut vraiment changer un truc. » Tout l’enjeu sera d’arriver à conserver cette alchimie face aux dures réalités et exigences du foot pro.

sábado, 21 de julio de 2012

"Rebeldes del fútbol", nuevo documental de Eric Cantoná

La leyenda futbolística Eric Cantoná presentó en Sarajevo su documental “Football Rebels”, "Rebeldes del fútbol".


Cantoná afirmó que “el fútbol acerca a las personas” y enseña a los jóvenes a estar abiertos al mundo.

“Creo que el fútbol puede ser una educación extraordinaria para la gente”, declaró Cantoná.

“El fútbol es el deporte más popular en el mundo entero, es un juego que une a diferentes personas y atrae los unos a los otros. Cuando pensáis de esa manera, cuando así educáis a los niños, para que sean de mirada abierta, entonces eso es brillante”, indicó.

Cantoná presentó su película en la 18 edición del Festival de Cine de Sarajevo, dentro del programa “Open Air”.

El exfutbolista llegó a Sarajevo en compañía de Gilles Rof, quien dirigió el documental, y del fotógrafo Gilles Perez.


El filme trata de las historias de la vida de cinco futbolistas y sus pugnas fuera de la cancha.

Uno de ellos es el exjugador del FK Sarajevo Predrag Pasic, quien durante la guerra Bosnia (1992-1995) no quiso abandonar el país, sino se dedicó al entrenamiento de los niños en pleno asedio de Sarajevo.

“Es una gran satisfacción estar aquí, en el lugar en que rodamos el documental, en compañía con uno de los ‘rebeldes del fútbol’”, dijo Cantoná durante su visita a la escuela de fútbol de Pasic.

El marfileño Didier Drogba, el chileno Carlos Caszely, el argelino Rachild Mekhloufi y el brasileño Sócrates son los otros “rebeldes” que aparecen en el filme ideado y escrito por la antigua estrella del Manchester United, que en 2001 lo declaró como futbolista del siglo.

Tras abandonar el fútbol profesional, “el rey Cantoná”, como aún le conocen en su antiguo equipo, inició una carrera cinematográfica que le ha llevado a trabajar con actrices como Cate Blanchett y directores como Ken Loach.

En la actualidad es el técnico de la selección francesa de fútbol playa.

El Festival de Cine de Sarajevo surgió en 1995, durante la guerra de Bosnia, y es uno de los mayores y más visitados eventos culturales del país balcánico.

Con información de EFE

viernes, 8 de junio de 2012

Femen, seins nus pour denoncer la prostitution

«Fuck Euro 2012» avaient inscrit sur leurs poitrines les féministes de Femen. Au milieu des supporters, elles ont milité vendredi à Varsovie contre la prostituions.

Des féministes du mouvement ukrainien Femen ont manifesté vendredi à Varsovie seins nus, pour dénoncer la prostitution susceptible de fleurir lors de l'Euro-2012, à deux heures du coup d'envoi du match d'ouverture Pologne-Grèce au stade national de Varsovie.

Quatre militantes de Femen ont surgi soudainement au milieu des milliers de supporteurs se pressant devant l'une des entrées du stade, sous une faible pluie.

«Fuck Euro 2012»

Sur leur poitrine dénudée, elles avaient inscrit en grosses lettres «Fuck Euro 2012». Criant à tue-tête le même message, elles ont arrosé la foule avec de la mousse blanche d'extincteurs.

Entourées immédiatement d'une foule de photographes et de badauds, elles ont aussitôt été embarquées par la police dans une camionnette.

«Les hommes politiques ont dépensé de l'argent pour construire des stades mais n'ont rien fait pour résoudre d'autres problèmes, dont celui de la prostitution dans les deux pays» co-organisateurs de l'Euro-2012, l'Ukraine et la Pologne, a déclaré aux journalistes une des activistes Femen.

«Le foot ce n'est qu'une affaire de mâles», a commenté en applaudissant, une passante d'une cinquantaine d'années.

Supporters remontés

Artur Kucharski, lycéen d'une banlieue de Varsovie, est apparu plutôt remonté contre l'action des féministes. «Elles sont gonflées de nous gâcher une telle fête! C'est le sommet du culot!», a-t-il lancé. «Mais elles sont vraiment belles», a ajouté tout de même le jeune homme en retrouvant le sourire.

Femen, qui revendique 300 militantes à Kiev, n'en est pas à son coup d'essai. Devenu en trois ans un phénomène en Ukraine, le mouvement s'est également fait connaître à l'étranger.

A moitié déshabillées ou en tenues légères, les membres de Femen multiplient les actions publiques pour dénoncer la prostitution, le tourisme sexuel ou le harcèlement dont sont victimes les étudiantes d'université en Ukraine.

AFP

lunes, 26 de marzo de 2012

Le derby de Glasgow, une haine qui mêle foot, religion et nationalisme

Imanol Corcostegui
Rue89

Pendant quatre mois, le magazine Vice a décortiqué la plus passionnante des rivalités qui oppose deux clubs de foot : celle qui divise, à Glasgow, le Celtic et les Rangers. Les deux clubs s'affrontaient ce dimanche, les Rangers ont gagné 3-2 (trois expulsions, bien sûr). Nous vous proposons ici de découvrir le documentaire de Vice, découpé en 5 épisodes.


Dans le premier épisode, l'auteur du documentaire, Kev Karhas, décrit l'image que tout fan de foot a du derby écossais. Le supporter du Celtic serait « un indépendantiste de l'IRA obsédé par le Pape », tandis que son alter ego des Rangers ressemblerait plus à « un protestant de droite qui sourit uniquement en pensant à la reine ».

« 90 minutes d'intégrisme »

Si le derby de Glasgow, surnommé « Old Firm », est l'un des plus violents du monde, c'est parce qu'il dépasse le cadre du sport. Le Celtic contre les Rangers, c'est le catholicisme face au protestantisme, le nationalisme contre le respect de la Couronne, « les Féniens » contre « les Huns ». La ville entière est divisée entre quartiers « Rangers » et quartiers « Celtic ». Autre surnom du derby de Glasgow : « 90 minutes d'intégrisme ».

Loin de s'arranger avec les années, la haine entre les deux clubs est de plus en plus forte : l'an dernier, le Parlement anglais a durci la loi sur l'incitation à la haine religieuse et raciale.

Le documentaire de Vice démarre par une blague, racontée dans un pub. L'histoire d'un supporter du club catholique des Celtic qui, sur son lit de mort, demande à sa femme de faire venir un pasteur et de le convertir en protestant et donc fan des Rangers. Surprise par cette dernière volonté, elle lui demande pourquoi.

« Parce que si je meurs, ça fera un enfoiré de protestant en moins. »

Le deuxième épisode débute par un rendez-vous avec une association, qui lutte contre le communautarisme en Ecosse, créée suite à la mort d'un jeune fan du Celtic. Elle combat l'idée défendue par certains que l'intégrisme ne dure que 90 minutes.

Etonnante rencontre, ensuite, avec Abdul Rafiq, seul musulman membre du parti d'extrême droite English Defense League, fan-mascotte des Rangers, banni des stades pendant cinq ans pour avoir entonné des chansons anti-catholiques.

L'ancien hooligan des Rangers Sandy Chugg explique, lui, pourquoi il faut que les supporters du Celtic puissent continuer à insulter son équipe. Il estime que le principal critère de séparation des deux rivaux est le sentiment national, plus que la religion ou le sport. Selon lui, les Anglo-Ecossais s'opposent aux Irlandais d'Ecosse.

L'épisode suivant se déroule un jour de derby. Kev Karhas propose un jeu à Abdul Rafiq : il lui fait observer plusieurs images et le fan des Rangers doit estimer si la blague est allée trop loin. Face aux innombrables messages traitant les catholiques du Celtic de pédophiles, on pense à la polémique qu'avait provoquée en France la banderole anti-chti des supporters du PSG face à Lens. Sûr que l'histoire aurait fait moins de bruit en Ecosse.

Jour de derby, c'est le moment idéal pour que deux anciens hooligans racontent leurs souvenirs de baston. Tandis que Sandy Chugg explique aux gamins que se battre en plein centre-ville est aujourd'hui systématiquement synonyme d'arrestation, le célèbre hool du Celtic, John O'Kane, raconte la fois où il s'est pris un coup de couteau dans la cuisse et a été sauvé par un chauffeur de taxi.

Après une reprise très virile de « Just can't get enough » de Depeche Mode, ça commence à picoler pas mal dans les pubs de Glasgow et à vanner sur le poids des supporters adverses. On en pensera ce qu'on voudra mais prêtez tout de même une oreille au « You'll never walk alone », sans doute la plus belle chanson de tous les supporters du foot. Vient ensuite l'heure du match.

Le dernier épisode commence par quelques blagues à distance entre Sandy Chugg et John O'Kane. Face au respect entre les deux anciens hooligans, à l'agonie financière des Rangers et à la violence physique de moins au moins propre au derby, Kev Karhas finit par relativiser les chants haineux.

Au fil des épisodes, le documentaire relativise même la rivalité dans son ensemble, rappellant que, malgré tout, ce n'est que du foot. Et que ces 90 minutes d'intégrisme en disent surtout beaucoup sur le rôle fondamental du football et les 90 minutes de défoulement collectif qu'offre ce sport.

« Cette rivalité est devenue la deuxième peau de Glasgow. Et Glasgow a la peau dure. »

domingo, 4 de diciembre de 2011

Top 5: Les icônes qui ont réussi à faire aimer le foot à la gauche française

Le décès de Sócrates Brasileiro Sampaio de Souza Vieira de Oliveira a fait pleurer les réseaux sociaux, tous les défenseurs d’un foot élégiaque, toujours nostalgique. Pour une fois, dans les hommages en boucle, les tonalités politiques s’avéraient presque aussi, voire plus importantes, que le souvenir du splendide milieu de terrain brésilien qui terrassa l’URSS en 1982, et dont la malédiction fut de n’avoir jamais remporté de coupe du monde. Donc voici la triste occasion de rappeler que si la gauche française, surtout dans ses extrêmes et ses marges, voua généralement une haine tenace au ballon rond, quelques étoiles réussirent à briller dans l’obscurité de la critique révolutionnaire. Petite typologie croisée en 5 héros du peuple peut-être immortels…

Sofoot


1-Socrates / Libertaire

Au début des années 80, le foot français commence enfin à relever la tête. Mais dans l’hexagone quelques exégètes de la dialectique (et de la diagonale) nord/sud répandent déjà la légende d’un club brésilien, les Corinthians, qui défie l’ordre établi en remettant au goût du jour une autogestion que chez nous l’alternance de 1981 vient de passer en perte et profit du déjà vieux rêve soixante-huitard. Semblable aux mythes antiques de la cause anarchiste, tel Alexandre Jacob qui volait au riche pour sa gloire et rendre un peu aux pauvres (et à ce titre inspirateur d’Arsène Lupin), Socrates dérobait le football à la dictature militaire pour le restituer à la démocratie. Un nom de philosophe grec, un diplôme de docteur et un démarche de gentleman, le foot libertaire avait enfin trouvé son héraut comme le punk son dandy en la personne de Paul Simonon, bassiste des Clash. L’élégance peut combattre le fascisme aussi surement qu’une balle. RIP

2-Maradona / Altermondialiste

Comment aimer le foot quand on porte des vestes kaki et qu’on lit les discours de Chavez dans le Texte. De Porto Alegre à Marseille, Maradona, avec son tatouage de Che Guevara aussi bien que sa défense douteuse du régime iranien, offrait quasiment le reflet parfait de l’immense fourre-tout de l’alter-mondialisme et de ses succédanés indignés. Et à l’instar de Manu Chao, tout le monde le connaît. Plus facile d’aimer un lieu commun dans la culture et le sport quand on n’y percute rien. Désolé maestro, mais on te préfère à Naples avec la Camorra et au coté des péronistes en Argentine, cela sonne presque plus vrai.

3-Cantona / Communiste

Alors que la France bascule à droite dans les années 90 et que le foot tricolore débute sa longue mue libérale (après le paternalisme tranquille des notables bourguignons), un homme se dresse seul face à Bernard Tapie et Henri Michel. Depuis il appelle à ruiner les banques et fustige les embardés sur l’identité nationale de Sarkozy devant portrait de l’Abbé Pierre. Mécontent pour rien, c’est toujours mieux que de se faire coincer au Carlton en essayant de refourguer la gauche « économiquement réaliste » (ou de servir la soupe au Qatari). Combien de demande d’interview de l’Humanité ou de rendez-vous ratés avec Mélenchon ?

4-Rocheteau / Trotskiste

Au sein de la LCR, qui connaît dans les années soixante-dix son heure de gloire, quelques uns (dont un certain Michel Field) fustige le sport, non seulement opium du peuple, mais également matrice de tous les totalitarismes. En particulier le foot. Seulement parmi les Verts qui règne sur la première division et quasiment le foot européen, se cache un rouge, ou du moins telle est la rumeur. Un prototype. Guelle d’ange, cheveux long et rock progressiste. Sa bascule vers le PSG fut-il la première révélation du jeune Besancenot pour la cause du successeur de Lénine? Depuis il vient au secours de la marseillaise dans les stades. Comme tous les ex de la Ligue passés au PS ?

5-Garrincha / Situationniste

Déglingué et génial, démon boiteux à l’ombre du consensuel Pelé, comme Debord croupit à l’ombre (de ses montagnes de bouteilles de vin) de Sartre, Garrincha usa jusqu’à la corde sa flamboyance individualiste, qui oubliait si souvent le collectif. Il fut à lui tout seul le « Socialisme ou Barbarie » du football. Oxymore iconoclaste à l’aile droite, on lui écrivit des poèmes et des chansons. Indispensable référence pour tout ceux qui pensent autre chose de la chose ronde que les intellos de plateaux télés, l’aimer s’apparente un peu à citer le « Panégyrique » de l’ex de l’International Lettriste plutôt que « La société du spectacle ». Il faut savoir briller en société pour mieux l’abattre.

jueves, 21 de julio de 2011

Le Red Star brille encore...

Nicolas Kssis-Martov

Aveuglés par les lumière du Qatar, vous pensiez peut-être naïvement que le foot parisien était définitivement passé du coté obscur, entre abonnés avides de titres (bref, l’exemple contraire d’un supporter) et futurs Ballons d’Or ? Or, dans l’ombre, un foot de soudards du professionnalisme et d’apprentis stars passées à coté de leur carrière continue de faire vivre le vieil idéal francilien en matière de ballon rond : seul contre tous, et pas trop nombreux si possible. Il faut savoir choisir entre la fidélité et la renommée. Voici l’histoire cachée dont personne ne veut parler ni entendre parler.


La relégation des uns fait le repêchage des autres. Deux grands et vénérables clubs sont en train de voir leur destin se croiser. C’est en tout cas ce que doivent secrètement souhaiter les dirigeants du Red Star, qui par la grâce, entre autres, de la descente aux enfers du Racing de Strasbourg (placé en redressement judiciaire) ont enfin réussi à toucher au but : une montée en National, vaguement synonyme d’un purgatoire vers le paradis de l’élite. Il faut dire qu’au sein d’une division renouvelée de moitié, tous les espoirs sont dorénavant permis, bien que l’expérience des dernières années, avec la DNCG en embuscade moralisatrice, pousse plutôt à considérer ce cadeau comme empoisonné de tous les risques de rechute immédiate en CFA.

lunes, 4 de julio de 2011

Féminisme estival sur la France

Focus sur l’exposition médiatique exceptionnelle des joueuses de l’équipe de France féminine de football...


Nicolas Kssis-Martov
So Foot

Retransmission télévisées, Une de l’Equipe, portraits flatteurs dans la presse ou à la radio, etc... Jamais un tel déluge éditorial n’avait englouti le « continent inexploré » du ballon rond. Pourtant derrière cette exposition exceptionnelle, impossible de ne pas réaliser qu’on utilise surtout de nouveau les « petits » (tels ces « petits poucets » de la coupe de France, si fantastiques ministres plénipotentiaires de la masse des amateurs) pour faire oublier les vices et les vicissitudes des pontes du foot professionnel. Et mieux relancer les affaires sérieuses à la reprise. Le foot féminin connait enfin son heure de gloire ! Qu’il en profite vite !

En effet, davantage que de servir la cause du foot féminin, les médias s’en servent pour continuer à refourguer la bonne came masculine, qu’ils paient par ailleurs très cher. Les hommes aillant failli ces derniers temps à faire rêver le bon peuple, du Mondial aux quotas, il fallait bien dégoter un moyen ou un biais de redorer le blason « short et crampons ». En l’occurrence avec ce qui malgré tout constitue un des fondements de son vernis populaire et de son éthique clinquante : ses fameuses valeurs. Et de ce point de vue le « second sexe » semble encore garder une certaine « authenticité », pas trop polluée par les considérations économiques, qui se pare désormais des atours du succès compétitif (Champion’s League et qualification pour la Coupe du Monde), un peu comme, lorsque durant les années 90, le foot hexagonal démontra qu’il pouvait gagner (l’OM face à Milan) et véhiculer le meilleur de la République (les black-blanc-beur de 98).

Un tube de l’été ?

A l’heure ou le pays se (re)découvre - enfin - une passion pour la cause des femmes, y compris en politique, les Bleues ne pouvaient finalement pas mieux tomber. D’autant plus que dans le registre des droits des gays, et malgré les déclarations homophobes de la sélectionneuse nigériane, les filles possèdent une belle longueur d’avance en terme d’outing sur leurs homologues masculins (732 joueurs en Afrique du Sud et pas un seul cas déclaré !) - et la signature de la charte contre l’homophobie à laquelle sont astreintes désormais toutes le fédérations pour l’obtention de la subvention accordée par le ministère de Chantal Jouanno n’y changera pas grand chose malheureusement ; pas plus qu’un comité permanent de lutte contre les discriminations. Même sensation d’innocence retrouvée dans le jeu, un tantinet plus lent mais tellement plus spectaculaire avec ses gestes techniques d’un autre temps, son respect des arbitres et entre joueuses - un peu comme revisionner 82 après la gueule de bois de 2010.

Trop propre le foot féminin ? Trop gentil, trop « politiquement correcte » ? Ce serait certes se tromper de victime. Ce pur produit style tube de l’été, après le handball des « experts » , va vite revenir à ses problèmes quotidiens et les 60 000 licenciées françaises (à peine 3% des effectifs de la FFF) à leur déboires face à l’absence quasi-totale de soutien de la fédé, des districts, et la guerre de tranchée au sien des clubs pour les terrains. Un des paradoxes reste au passage de constater que le foot pro s’avère un de ses plus fervents supporters ces dernières années (cf. les sections du PSG et bien sûr de l’OL, mais n’oublions certes pas Hénin-Beaumont et sa joueuse sans papier toujours menacée d’expulsion). Finalement un investissement des plus rentables puisqu’Aulas a du puiser chez ses joueuses quelques trop rares moments de réconfort et une crédibilité inestimable à peu de frais, loin de son image de gestionnaire ultralibéral d’un club sans âme. Car le sport et le foot ne peuvent se résumer à de simples objets commerciaux. Où plutôt pour être profitable ou du moins performant, ils nécessitent un substrat culturel, avec ses marges et ses minorités, que le marketing affectif doit ensuite mettre en musique. Les Bleues y contribuent avec d’autant plus de simplicité et de sincérité, qu’elles subissent toujours en creux, et bien malgré elles, une misogynie condescendante et dominante sans fard ni la moindre pudeur (à lire les commentaires sur leur physique et leur féminité). Le foot féminin mérite vraiment mieux qu’une romance d’été.

sábado, 9 de abril de 2011

Le Mondial ouvrier des années 30

Dans ce domaine du football, le sport ouvrier dut innover pour que son existence ne se résume pas à une miniature rouge du sport officiel. Il eut pourtant du mal à appréhender l’apparition, en 1930, de cette invention -française- que fut le Mondial en Uruguay, balbutiant et loin d’atteindre les sommets qu’on lui connaît actuellement en nombre d’équipes participantes ou en sommes financières engagées. La dynamique unisport n’était analysée que comme une mutation du sport bourgeois, sans grande conséquence sur le fond.

Le sport travailliste s’employa néanmoins, progressivement, à se positionner face à son impact, son évolution et ses enjeux (1).

Une des répercussions de ce processus se concrétisa, dans la tradition du contre-sport rouge, avec la mise sur pied des coupes du Monde du football ouvrier, enracinées dans le terreau de la spécificité travailliste.

La solidarité internationale

A partir de 1934, le sport ouvrier s’évertua à promouvoir, face aux Olympiades de Berlin, sa conception de l’olympisme. Dans le même temps, il initia donc également, plus ou moins régulièrement, des rassemblements internationaux de football en France, qualifiés de coupe du Monde de football travailliste ou du football ouvrier.

viernes, 1 de abril de 2011

Samuel Eto'o pone en su sitio a periodista

"Hablaré con su jefe porque no merece ni siquiera trabajar para este medio", le dijo el camerunés a un reportero por su malintencionada pregunta.



“¿La derrota ante Senegal (1-0 por las eliminatorias de la Copa Africa) del pasado sábado significa el fin de la generación de Eto’o?”. Esa fue la pregunta que desencadenó el enojo de Samuel Eto’o y cuya furia se expresó en palabras contra ese periodista de Equinoxe Television. "Querido hermano, en su pregunta sólo expresa negatividad. Creo que con su ‘bonito sombrero’ usted debe pensar más en su retirada y le voy a decir una cosa: después de haber jugado como lo hemos hecho hoy, debería darnos las gracias porque hacía mucho tiempo que un equipo de Camerún no jugaba así", comenzó Eto’o.

Y agregó, con aún más dureza: “Me pregunto si usted es camerunés y si ha visto el mismo partido que nosotros. Porque usted no es camerunés. Además, hablaré con su jefe porque no merece ni siquiera trabajar para este medio; hablaré con él. Además, le voy a explicar una cosa: tengo 30 años y he ganado todo en mi carrera como futbolista, sólo me falta ganar la Copa del Mundo. He ganado todo y hasta hoy he intentado siempre representar a Africa y a Camerún, allí donde he jugado. Gente como usted no merece existir, porque nosotros nos matamos para que nos conozcan lejos, y ciertos periodistas como usted no quieren que Africa avance, que Camerún avance. Y de verdad que voy a hablar con su jefe porque no merece trabajar en esta sección”.

Fuente: Clarín

viernes, 29 de octubre de 2010

Gegen Nazis, für FC Metz !

Parfois, l’actu du foot ressemble à une mauvais blague. A Metz, les plus antiracistes des supporters français sont poursuivis pour avoir déployé une bâche anti-nazis en étant accusés d’apologie du troisième Reich. Décryptage d’une bavure...


Nicolas Kssis-Martov

Les événements qui se sont déroulés à Saint-Symphorien vendredi dernier devraient conforter ceux qui, dans les tribunes, ne croient guère en la volonté de concertation des présidents de club ni des forces de police avec les associations de supporters, aussi bien intentionnées soient-elles. Pour résumer l’affaire, quatre membres de la Horda Frenetik, groupe plutôt réputé, voire détesté pour cela, dans le monde ultra pour ses engagements, et ses bâches, antiracistes et antifascistes, ont été arrêtés, l’un d’entre eux a été frappé par les policiers à en croire ses compagnons, pour avoir « introduit, porté ou exhibé (…) insignes, signes ou symboles rappelant une idéologie raciste ou xénophobe en l’espèce une croix gammée dans une enceinte sportive ». De fait il s’agissait d’un drapeau représentant un poing brisant une svastika et avec l’inscription “gegen nazis” (traduction “contre les Nazis”). Personne n’avait apparemment choisi allemand première langue parmi les membres des forces de l’ordre ni de la sécurité du stade !

Le club n’a ensuite rien trouvé de mieux que de porter plainte. Plainte qu’il a retirée depuis en chargeant les policiers et en expliquant qu’il avait seulement suivi les recommandations de la LFP en la matière, mais que « toutefois, après étude du dossier, considérant à la fois la fragilité des charges soulevées à l’encontre des individus interpellés et les valeurs fondamentales du groupe Horda Frénétik 1997 qui tend à lutter contre le racisme depuis sa création, les dirigeants du Football Club de Metz ont logiquement décidé de retirer cette plainte ».

Du côté de la Horda, l’ensemble des membres reste sous le choc de ce délire kafkaïen digne d’un sketch des Monty Python : « Il s’agissait d’un match à domicile, avec des policiers qui nous connaissent, tout comme les responsables du club d’ailleurs. Le FC Metz peut retirer sa plainte, la procédure continue et ces quatre membres de notre groupe sont interdits de stade jusqu’au procès. On voudrait dissuader les gens de lutter contre le racisme, on ne s’y prendrait pas autrement. Et cela en pleine semaine du FARE (Football against racisme in Europe)... »

Un sujet de plus qu’on oubliera de traiter durant les états généraux du football ?

martes, 6 de julio de 2010

Top 5 des idées de droite sur les bleus

1) Il faut professionnaliser l’encadrement de l’équipe de France

Naturellement. Le foot professionnel, par ses valeurs et par ses précieux centres de formation, sans oublier son fonctionnement avec agents douteux et présidents réacs, façonnent les joueurs depuis leur 10 ans, en les gavant d’individualisme christique (en bref je suis le sauveur de mon équipe, de mon club, etc.) et d’une nymphomanie financière addictive. Il est donc évident que tous ces grands pontes du foot pro sont forcément les mieux placés pour venir enseigner le respect du maillot, l’altruisme et le don de soi aux gamins, dont ils ont bousillés les cerveaux, surtout l’hémisphère droit. Après tout, notre président demande bien aux banquiers de faire preuve d’éthique.

2) C’est un problème d’éducation

Comprenez, les jeunes ne savent plus se tenir et ne respectent plus les anciens. En gros, tout cela se résume à une banale affaire de savoir vivre et de correction ? En fait, selon le credo sarkoziste, la gauche, avec mai 68, a détruit les repères de notre société. Depuis lors, notre jeunesse ne recule plus devant rien. Le seul et léger problème, c’est que le milieu du foot s’avère surtout un repère de paternalisme à la Nicolin ou de management hardcore à la Aulas. Entre les deux, on doute beaucoup de l’influence des idées libertaires sur le vestiaire de Gerlan ou du Parc . Ce sont davantage la brutalité des rapports humains qui poussent nos joueurs à se mettre au niveau et à monter en puissance dans le registre « ta gueule ». Pour une fois qu’ils excellent dans quelque chose.

3) Des clans « ethniques » tenus par des Caïds

Attention, l’équipe de France serait minée, tout comme la république, par un communautarisme sournois, qui tient le vestiaire comme n’importe quel hall d’immeuble du 93. Des antillais contre des africains, des musulmans (cette année, les arabes ont été éliminé du jeu) contre des blancs terrorisés. Des preuves ? Aucune ! Mais on s’en fout. Il faut bien servir la soupe refroidie de l’identité nationale et du sécuritaire, y compris pour évoquer des querelles de personnes qui flippent surtout pour leur poste et leur statut (et les émoluments qui en découlent indirectement). Au final, une équipe qui s’est vautrée à une compétition et ou les plus anciens ont juste mouillé de trouille à l’idée que le sort de Nicolas Anelka puisse leur arriver à tous. Nous sommes loin des caïds et plus près des pleureuses du gouvernement après les démissions de leurs collègues.

4) Ils ne croient plus au maillot

Cf 1). Le patriotisme est certes dur à exiger de catégories professionnelles, qui comme les traders, les patrons ou les banquiers voyagent en business d’un pays à l’autre, avec comme principal soucis de fuir le fisc et de s’enrichir le plus possible à l’étape suivante. Le footballeur n’est pas un modèle en la matière, juste le cas le plus médiatique d’une époque qui bafouille sur son iphone son langage nationaliste hérité du XX siècle. Nicolas Sarkozy après tout n’a jamais été aussi heureux que comme président de l’UE. La France lui semblait alors si petite !

5) Ils ne montrent plus l’exemple aux jeunes amateurs

Pour en sortir une pareille, il ne faut ne plus se promener depuis longtemps sur bord de terrain à moitié gazonné de Seine-et-Marne, entre bénévoles qui poussent leur gamins comme un soir de champion league et des parents qui croient avoir enfanter le futur Zidane comme on achète le billet gagnant du loto. L’exemplarité ne repose plus vraiment sur les seules épaules de nos pros, fussent-ils en bleus. L’exemplarité au passage se trouve ou en ce moment ? Dans l’économie ? A la bourse ? A l’Elysée ?

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lunes, 31 de mayo de 2010

Conseils (ouvriers) de Lectures (footballistiques)

Quelques conseils de lectures avant la coupe du monde, et même pendant.

Conseils (ouvriers) de Lectures (footballistiques)Paul Dietschy « « Histoire du football » (Perrin) Et avec David-Claude Kemo-Keimbou « L’Afrique et la planète football » (E/P/A)

Auparavant, si vous désiriez vous initier à l’histoire du football, les ouvrages pionniers d’Alfred Wahl ( Les archives du Football. Sport et société en France (1880-1980), et La balle au pied, le tout chez Gallimard) demeuraient, et restent encore, les passages obligés. Néanmoins la somme que vient de publier Paul Dietschy complète désormais l’offre avec un pavé essentiel de près de 620 pages, capitalisant l’ensemble du défrichage historiographique réalisé depuis une quinzaine d’années, notamment à l’aide d’exemples ne se limitant plus, comme trop souvent, à l’Angleterre ou la France. L’occasion également de rappeler sa participation à l’ouvrage de référence sur le cas africain, richement illustré, et qui vient évidemment d’être réédité.

Bruno Heckmann « Un footballeur » (Belfond)

Quitte à lire un roman de circonstance, celui-ci explore au moins une des facettes les plus maltraitée (et mal traitée) de l’univers du ballon rond, surtout en France. Autrement dit, le foot amateur, ses millions de pratiquants toute fédérations confondues, ses passionnés pas toujours sympathiques, ses bénévoles du dimanche et ses gars qui ont tous failli passer pro. Le foot d’en bas sans Zahia mais sans Thiriez.

Régis Debray « Dégagements » (NRF/Gallimard)

Avec un titre pareil, la tentation était trop grande de saisir la perche métaphorique. Et avouons-le, même si le démiurge de la médiologie s’amuse parfois du football et de sa place actuelle dans le champ mutant de la société des signes médiatiques, il n’est pas franchement question du ballon rond, mais plutôt occasionnellement de ses incursions dans les petites affaires du grand monde. Pour le reste, ce recueil d’impressions et de réflexions au coin du feu proustien constituera un excellent remède et contrepoison à la profonde mélancolie élégiaque qui ne tardera de vous gagner un soir de France-Uruguay.

Lionel Koechlin « Le football punk » (Alain Beaulet)

Une petite Bd qui enfonce le clou anarchiste dans le cercueil du foot business et chauvin. Football Uber Alles (Dead Kennedys RIP).

Olivier Pourriol « Eloge du mauvais geste » (NIL)

Nous l’avons largement dit et répété, l’un des grand intérêt du football dit populaire tient dans la forte propension de ses héros à savoir tricher (c’est pour cette raison que Thierry Henry ne représente pas fondamentalement un grand de l’arnaque footballistique, mais plutôt un bon gestionnaire du fond commerce des bleus s’essayant à l’escroquerie comptable pour équilibrer le budget devant le fisc télévisuel). Laissons le fair-play à la bourgeoisie, et les alibis politiques à Pascal Boniface.

Anastassia Tsoukala « Hooliganisme en Europe » (Athéna)

Le hooliganisme ne constitue pas seulement un sujet porteur, qui permet aux journalistes sportifs des grands quotidiens de se prendre au sérieux de temps en temps et au autres de parler sport sans honte. Depuis longtemps les sociologues se sont penchés sur cet étrange objet du désir de violence chez les supporters. Souvent mis à contribution pour fournir ensuite éléments de réponse et solutions, ils peuvent en retour légitimement avoir l’impression de servir des cache-sexes scientifiques à des logiques de plus en plus répressive et surtout inefficaces. L’ouvrage d’Anastassia Tsoukala possède l’immense mérite de synthétiser l’ensemble des ces recherches, notamment anglo-saxonnes ( peu connues chez nous), sur le sujet et de tisser quelques pistes d’interprétations intéressantes autour du « consensus de la sécurité ».

martes, 9 de marzo de 2010

Quel second club pour Paris ?

So Foot
Quel second club pour Paris ?
Le Red Star s’avère sur le papier le meilleur candidat pour (re)devenir le second grand club parisien. D’abord parce qu’il l’a déjà été (4 coupes de France avant guerre) du haut d’une histoire plus que centenaire (et au départ il s’agit d’un club bourgeois), fondé par un Jules Rimet, inventeur de la coupe du monde de football (excusez du peu) et président de la FIFA. Et tout le monde le sait, le football n’est pas qu’une affaire de gros sous. Ou plutôt les gros sous viennent quand la valeure ajoutée identitaire et patrimoniale fonctionnent à plein.

De ce point de vue, la dimension banlieusarde semble le principal vecteur susceptible de façonner un destin à ce club solidement ancré dans St-Ouen la rouge. Patrice Haddad, nouveau président venu de la pub, a pris son bâton de pèlerin avec la foi du nouveau converti : « Les grands clubs ne meurent jamais et le Red Star peut désormais rebondir en s’appuyant sur la culture urbaine du 93. C’est autour d’un ensemble de valeurs que l’on bâtira un destin. Le Red Star peut jouer sur les deux tableaux, son passé glorieux et son enracinement à Saint-Ouen. Qui dit mieux ? » L’important, c’est d’y croire.

Car jamais les verts et blancs n’ont réussi à s’imposer dans les cœurs au-delà d’un cercle local de fidèles (c’est déjà cela). Et les maillots du PSG ont depuis envahi les halls de cité, pendant que la génération Hip-Hop (tout comme Besancenot), ne rêve que du parc (quand ce n’est pas ou plus le vélodrome).

Claude Bartelone, le socialiste qui a réussi à rafler le conseil général de Seine-Saint-Denis aux cocos préfère demeurer sur sa prudente réserve : « Même si on rêve tous d’une grande équipe populaire en banlieue, pour le moyen terme, il faut être très prudent. Evidemment le Red Star semble un des incontournables de l’équation, reste à trouver la formule magique »